Depuis les premiers signalements d’infection au virus Zika aux Antilles et en République dominicaine, beaucoup de touristes français ont décidé de ne plus mettre le pied dans ces destinations. Ceci a impacté lourdement le secteur touristique dans ces régions qui ont perdu respectivement 3 % et 16 % de visiteurs.
Forte baisse des fréquentations en République dominicaine et aux Antilles
La présence du virus Zika aux Antilles et en République dominicaine suscite de fortes inquiétudes chez les touristes français, qui ont choisi de ne plus se rendre dans ces régions. Les chiffres vont d’ailleurs dans ce sens. Le dernier baromètre du syndicat des agences de voyages (Snav) révèle que le nombre de départs vers ces destinations a glissé respectivement de -3 % et de -16 %.
« L’épidémie de virus Zika qui touche actuellement les Antilles et la République dominicaine font fuir les touristes français, et cela a eu des répercussions négatives sur l’activité dans ces zones », souligne le syndicat professionnel.
En mars, le nombre de touristes français qui ont visité la République dominicaine – bien que le pays reste la destination phare des vacanciers pour ce mois devant la Thaïlande et les États-Unis –a reculé de -16 %, soit une baisse de -24 % en cumul depuis janvier. Côté réservations, la situation est tout aussi inquiétante. Le carnet de commandes est en retrait de -9 %, rappelle également le Snav.
Même son de cloche pour le secteur touristique aux Antilles françaises, où les départs ont chuté de -3 % en cumulé depuis le début de l’année. Mais on assiste depuis peu à un retournement de la tendance avec une hausse progressive de +6 % des départs. Malheureusement, en termes de réservations, la situation n’est guère encourageante. Le carnet de commandes a enregistré un recul de -41 % comparé à la même période de l’année précédente.
Richard Vainopoulos appelle à « ne pas jeter de l’huile sur le feu »
Alors que les touristes français sont déjà affolés, les médias n’arrangent pas les choses avec leurs articles sensationnalistes, fustige M. Richard Vainopoulos, président fondateur du réseau TourCom.
« Comme la grippe aviaire ou le SRAS, le virus Zika reste à mon sens le meilleur exemple de l’irresponsabilité des médias. La presse, avec leurs articles à sensations, instille un climat de terreur qui a fortement impacté le secteur touristique en Amérique du Sud et dans la zone caraïbe, alors que les risques réels de cette épidémie ne sont jamais relativités. Malheureusement, ce n’est pas la première fois qu’ils vont aussi loin… », regrette-t-il.