Pour le mois de juillet 2022, les compagnies aériennes ont enregistré un nombre de passagers équivalent à 74,6 % de son niveau de 2019, avant la pandémie. La forte progression par rapport aux chiffres du mois précédent montre que le dynamisme de la saison estivale a porté ses fruits. Les liaisons intérieures affichent toutefois une bien meilleure santé que les vols internationaux.
Une relance marquée portée par les liaisons intérieures
L’Association internationale du transport aérien (IATA) révèle que « le nombre de passagers du transport aérien à l’échelle mondiale a dépassé l’équivalent des trois quarts de son niveau pour le même mois en 2019 ». Elle s’est basée sur le passager-kilomètre payant (plus connu sous l’acronyme RPK, pour l’anglais « Revenue Passenger Kilometers »), qui est l’unité de mesure de référence dans ce domaine.
En juin, la principale association de compagnies aériennes révélait que « le RPK a atteint 70,8 % de son niveau pré-Covid ». Willie Walsh, son directeur général, a souligné que « sur certains segments, les chiffres d’avant la pandémie sont près d’être égalés ». La relance est notamment portée par liaisons intérieures, qui remontent à 86,9 % du RPK de juillet 2019. Cette amélioration de 5,5 points depuis juin est attribuée principalement à la levée des restrictions de déplacement imposées en Chine au cours du deuxième trimestre 2022. Du côté des liaisons internationales, le RPK ne représente que 67,9 % de celui de juillet 2019 malgré un bond de 65 % d’un mois à l’autre. Ce décalage est dû en grande partie à l’interdiction aux voyageurs étrangers, toujours en vigueur dans certains pays asiatiques.
Willie Walsh s’est réjoui de cette « reprise continue et marquée » alors que « les capacités sont encore limitées dans certaines régions du monde ». Pour lui, il s’agit d’un « signal positif puissant en ce début d’automne, synonyme d’entrée dans une période historiquement calme pour le secteur dans l’hémisphère nord ».
Un secteur malmené par de nombreux aléas
Le secteur du transport aérien a subi de multiples aléas au début de l’été en Europe comme aux États-Unis. En premier lieu, le manque de personnel navigant, de bagagistes ou d’agents de sécurité a entraîné des engorgements, des retards à répétition, des annulations de vols en cascade… S’y sont ajoutés les mouvements sociaux pour revendiquer des augmentations salariales, ainsi qu’une amélioration des conditions de travail. Toutefois, selon l’IATA, « le plus gros challenge pour les compagnies reste le coût du kérosène dans un contexte de flambée des prix des carburants ».
Quant au fret aérien, ses performances pour le mois de juillet 2022 sont inférieures de 3,5 % à leur niveau d’il y a trois ans. L’Association attribue cet écart négatif à la diminution des commandes après l’activité soutenue enregistrée pendant la crise sanitaire. En effet, en raison du confinement et de la fermeture des frontières, les capacités ont été considérablement réduites, alors que la demande a explosé. Ce déséquilibre a tiré les prix vers le haut.