Chaque mois, en 2017, « Le Quotidien du Tourisme / Le Mag » organise des petits déjeuners thématiques au Bistrol, à Paris. Pour parler du produit « classe Premium Éco », le quotidien a convié différentes personnes représentant notamment Misterfly, XL/La Compagnie, Air Austral, Air France, Kuoni, Jet Airways et TourCom.
Les usagers de la classe Premium Economy
Selon Carole Peytavin de Air France, la majorité des clients loisirs utilisent la classe Premium Economy. « Ce n’est pas une petite business class, mais une classe positionnée destinée à répondre à un segment « motif personnel » ».
Cependant, la situation n’est pas identique chez Air Austral, « c’est la clientèle affaire qui constitue la première cible sur la Réunion. Cependant, seuls quelques tour-opérateurs peuvent proposer la classe Premium Éco. Elle est considérée comme une petite business class visant une clientèle désireuse de faire un compromis ».
« Sur l’île Maurice, seules la classe business et la classe Grand Large connaissent un réel engouement, avec zéro trafic affaires. Il s’agit souvent d’une clientèle qui souhaite voyager dans de bonnes conditions et se payer de belles vacances dans un très bel hôtel », selon le constat du patron de Corsair, Pascal de Izaguirre. Pour XL Airways, représenté par son PDG, Laurent Magninin, « il n’y a pas de débat » puisque les nouveaux appareils intégreront la classe Premium Éco. Et « c’est tranché ».
Pour Jet Airways, cela n’est pas à l’ordre du jour puisque selon le DG d’Air France, Michel Simiault, « Au départ de Paris, nous avons deux destinations : Bombay et Madras qui durent respectivement 9 et 10 heures. La clientèle société exige la classe Affaires pour voyager confortablement compte tenu de la durée des vols. L’introduction d’une classe premium n’aurait alors aucun sens. Toutefois, des upsell sont possibles pour la clientèle loisir, soit à l’aéroport, soit auprès des tour-opérateurs ». Pour Richard Vainopoulos, président de TourCom, c’est plutôt favorable puisque «depuis 2008-2009, après un long courrier, passer deux ou trois nuits à l’hôtel n’intéresse plus la clientèle entreprise. Elle a envie de voyager confortablement et non derrière, avec des enfants ».
Kuoni, représentée par son président Emmanuel Foiry, déplore qu’il n’y ait pas assez d’homogénéité dans les services liés à la classe premium « il faut se plonger dans le mode d’emploi » exprime-t-il en renchérissant : « sur toutes les marques, le groupe Kuoni tourne à 8 et 10 % de vente classe avant, premium et affaire. L’Océan Indien, les Maldives, l’île Maurice, les Seychelles tirent ces ventes. La part pour Emotions est de 25 %. Aucune vente n’est enregistrée jusqu’à trois-quatre heures les weekends. Le plus vendu est le fast track, qui offre un accès aux salons ».
Michel Lacombe de Misterfly souligne que la vente de la classe premium pour un opérateur n’est pas simple, « il faut que les ventes soient tendues, et un système permettant aux clients d’acheter des options pour la classe Premium a été mis en place. Pour ce faire, Misterfly collabore avec le programme Reach Content & Branding, Travelport. D’autres compagnies vont suivre si Corsair est déjà compatible ».