Pour cet été 2022, les professionnels du tourisme notent des changements dans les comportements des vacanciers français. La majorité part désormais en juillet, principalement pour des raisons financières. Concernant les destinations, les destinations moyen-courriers classiques en Europe et en Afrique du Nord sont privilégiées par crainte de difficultés à revenir en France en cas de rebond de l’épidémie.
Une forte augmentation du nombre de juillettistes
Malgré l’inflation galopante et un pouvoir d’achat dégradé, les Français ne renoncent pas à leurs vacances. 21 millions sur les 34 millions de personnes qui prévoient de partie cet été ont choisi le mois de juillet. Ce chiffre a augmenté de deux millions par rapport aux années ayant précédé la crise sanitaire.
Les citadins, notamment les Parisiens, sont particulièrement nombreux à avoir pris la route dès les deux premiers week-ends du mois. Ce changement se reflète sur les taux d’occupation des établissements hôteliers dans les zones touristiques. Ces derniers annoncent en effet une hausse de 20 % de cet indicateur clé par rapport à 2019.
Le Covid n’est pas l’unique facteur à l’origine de l’augmentation du nombre de juillettistes. Non seulement les ménages souhaitent profiter de conditions météo plus favorables, mais les tarifs sont plus avantageux qu’en août. Et dans un contexte économique tendu, tout moyen d’alléger le budget familial est bienvenu, quitte à ne réserver qu’à la dernière minute pour certains. D’ailleurs, les professionnels observent également un raccourcissement des vacances pour beaucoup.
Priorité aux vacances de proximité, avec un intérêt croissant pour la campagne
S’agissant des destinations, 9 millions de Français ont opté pour un séjour à l’étranger, principalement en Europe et en Afrique du Nord. Si la Tunisie, les Baléares, les Canaries ou encore la Crète sont des destinations classiques, elles jouissent d’un regain d’intérêt cette année. Leur avantage est leur relative proximité. Ainsi, en cas de nouvelle vague épidémique, il est plus facile de rentrer en étant moins loin de chez soi. Et dans le pire des scénarios, qui serait la suspension des vols, il est plus rassurant de se retrouver dans un environnement assez familier.
L’Hexagone garde également toute son attractivité aux yeux des Français, le bord de mer en tête. La Côte d’Azur et l’Aquitaine restent ainsi très prisées, comme tous les ans. Mais désormais, le littoral est talonné par la campagne.
Depuis le Covid, les Français semblent avoir pris goût à renouer avec la nature. Les séjours au vert, dans des endroits authentiques propices à la détente sont très appréciés. François de Canson, président d’ADN Tourisme, souligne que les préoccupations environnementales pèsent également dans le choix de vacances dans un cadre bucolique. Les tarifs sont en outre intéressants, à 1 600 € tout compris pour un séjour d’une semaine à quatre. La progression de 20 % des réservations entre juin et juillet-août promet une bonne saison aux hôteliers et autres spécialistes du tourisme.