Les mesures de sécurité prises par les autorités pour lutter contre les vols à la portière restent inefficaces sur l’autoroute A1. Récemment, deux touristes se sont vues délestées de 5 millions d’euros de bijoux et de bagages.
Axe principal permettant de relier la Porte de la Chapelle aux aéroports du Bourget et de Roissy, cette portion attire les voleurs vu sa fréquentation. Se déplaçant à pied ou sur une moto, ils profitent de la décélération des véhicules pour briser les vitres latérales et dérober les objets qui s’y trouvent.
Ludovic Bonnet, délégué syndical Unité SGP Police 93, tout comme Richard Vainopoulos, le président du réseau français d’agences de voyages indépendantes, confirment tous deux l’existence et la répétition de ces attaques et soulignent l’inaction des autorités.
Des opérations bien orchestrées
Le choix de cette portion d’autoroute n’est pas anodin : elle est fréquentée par de nombreux riches touristes. Faciles à identifier grâce à leurs véhicules, les victimes sont suivies par les malfaiteurs depuis leur atterrissage. Il en est de même des Asiatiques se déplaçant avec de l’argent liquide.
Le déplacement des touristes en taxi ne résout pas non plus le problème : une fois que ces derniers sont coincés dans les bouchons, il est très facile pour les voleurs de s’emparer des biens des touristes. Le Secrétaire de la chambre syndicale CGT Taxi, Bachir Beloucif estime que la seule solution serait de mettre les bagages dans le coffre, malheureusement les clients préfèrent garder leurs sacs avec eux.
Un fléau qui plombe le secteur touristique
L’existence de ce phénomène contribue porte sérieusement atteinte à la réputation de la Capitale française, notamment dans les pays asiatiques, réduisant son image à une ville des grèves et de la violence.
Les chancelleries étrangères n’informent pas suffisamment leurs ressortissants sur ce problème, selon Richard Vainopoulos. Quoi qu’il en soit, il estime qu’il faut redresser la situation pour que le pays puisse retrouver sa notoriété d’antan.
L’inadéquation des actions entreprises par les autorités avec la réalité, pour lutter contre le phénomène, est donc aujourd’hui pointée du doigt.